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Histoire de la collectivité et du bassin de l’Authion

LE SYDEVA

Présentation du Sydéva.

Le Syndicat Mixte pour le Développement Agricole de la Vallée de l’Authion est une collectivité territoriale née en 2020 de la transformation de l’Entente Interdépartementale pour l’Aménagement du bassin de l’Authion et de la mise en valeur de la Vallée de l’Authion. L’Entente », créée en 1971 à l’initiative des Départements du Maine-et-Loire et de l’Indre-et-Loire avait pour objet d’aménager et gérer hydrauliquement le bassin versant et développer son économie agricole, notamment via l’irrigation. Afin de permettre à d’autres structures publiques de composer la collectivité, l’Entente est devenue un syndicat mixte ouvert, le SYDEVA.

2020
Depuis
1
comité syndical réunissant élus et partenaires locaux
2
départements concernés (Maine-et-Loire & Indre-et-Loire)
80
km de réseaux hydrauliques gérés
15
stations de suivi hydrométrique
10
bassins ou zones d’expansion des crues suivis
Les missions d’intervention du Sydéva.

Le Sydéva est compétent pour intervenir sur l’ensemble du bassin versant de l’Authion. Il intervient dans son aménagement et dans le développement économique de son agriculture, à travers la gestion d’ouvrages hydrauliques permettant l’irrigation et l’assainissement des terres agricoles et des constructions

Territoire d’Intervention

Le territoire : le bassin versant de l’Authion.

L’Authion est un ancien bras de la Loire canalisé et isolé du fleuve par la levée. Aujourd’hui, il prend naissance à la confluence du Lane et du Changeon, à la frontière du Maine-et-Loire et de l’Indre-et-Loire et rejoint la Loire à Saintes-Gemmes-sur-Loire. Ses autres affluents principaux sont le Lathan et le Couasnon.

Présentation du bassin de l’Authion

Le bassin versant de l’Authion est un territoire de près de 1 500 km², bordé au Sud par la Loire et qui s’étend d’Angers (49) à Langeais (37). Délimité au Nord par des lignes de crête, toutes les eaux qui traversent le territoire sont susceptibles de rejoindre l’Authion puis la Loire.

Le bassin est doté d’un réseau hydrographique dense, avec un linéaire de cours d’eau de plus de 1 200 km.

Un héritage hydraulique millénaire

Le territoire est isolé de la Loire par la digue que l’on appelle la levée. Les premières levées ont été construites dès le XIIe siècle, pour contenir les crues du fleuve et protéger les terres et les habitations situées dans son lit majeur.

En effet, le Val d’Authion est très fertile grâce aux apports alluvionnaires de la Loire et assainir ces terres marécageuses présente un intérêt majeur pour les populations et le développement de l’agriculture. Comme une bonne partie des Pays-Bas, la vallée de l’Authion est donc un polder : une « terre endiguée ».

Un ouvrage historique de protection

Si la levée protège une grande partie de la vallée en amont, elle n’empêche pas la Loire de refouler dans ce bassin aux dénivelés faibles, via sa connexion avec l’Authion.

En 1732, le « Pont Bourguignon » est alors construit aux Ponts-de-Cé : grâce à un système de portes, la Loire est alors coupée de l’Authion et ne peut plus pénétrer le territoire.

Quand l’Authion inonde la vallée.

Or, si la Loire ne peut plus refluer, l’Authion ne peut plus non plus s’écouler ! Si la Loire est en crue sur une période prolongée, c’est par l’Authion que la vallée se retrouve inondée… Ce fut par exemple le cas par deux fois en 1910.

La deuxième moitié du XXe siècle est celle des grands aménagements hydrauliques qui font du bassin celui que l’on connait aujourd’hui. Ce projet d’ampleur se fait sous l’impulsion d’Edgar Pisani, ancien Ministre de l’Agriculture et député du Maine-et-Loire, et dans un contexte de soutien étatique fort au développement de l’agriculture. Près de dix ans de travaux permettent d’aboutir à de nouveaux équipements, qui sécurisent la vallée vis-à-vis des inondations et permettent de développer l’agriculture sur le bassin. Parmi les plus notoires, nous pouvons citer :

  • La station d’exhaure des Ponts-de-Cé, mise en service En 1974. Elle pompe les eaux de l’Authion vers la Loire lorsque les vannes du Pont Bourguignon sont fermées à un débit de 60 à 80 m3/2 ; sa construction permet l’utilisation de 2500 ha de terres supplémentaires pour l’agriculture. Des pompes secondaires sont installées à la Daguenière, à Brain sur l’Authion et à la Ménitré/Rosiers. Les dernières inondations par débordement de l’Authion dans le val endigué remontent à 1961 et 1966.

    1974
  • En 1978, le barrage des Mousseaux est construit sur le Lathan et crée le lac de Rillé (5,5 millions de m3), à la limite des deux départements. Il permet de stocker les eaux hivernales et printanières et de soutenir les débits du Lathan et de l’Authion en période de basses eaux ; Il est devenu une riche zone écologique; 

    1978
  • Les vannes du Pont Bourguignon ont été automatisées ;

  • Des stations de pompage en Loire qui permettent de réalimenter l’Authion et ses canaux et de répondre aux besoins des milieux et de l’irrigation ;

  • Des systèmes de clapets permettant de réguler les hauteurs d’eau ;

  • Des réseaux collectifs d’irrigation sous pression ;

  • Toujours dans le but de réduire la submersion terrestre, les cours d’eau du bassin, notamment l’Authion, ont été recalibrés (élargis et creusés) voire rectifiés, et des réseaux de drainage mis en place

Le Sydéva est propriétaire et gestionnaire d’une partie des ouvrages hydrauliques du territoire.

Ces aménagements passant par la maitrise des eaux ont conduit au développement des cultures spécialisées (maraichage, arboriculture, horticulture, production de semences), à l’émergence d’un pôle végétal et à l’implantation de filières et d’entreprises agro-alimentaires.

Pour en savoir plus sur le bassin versant :